Via Noctis

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

    Histoire complète

    Faen
    Faen
    Admin


    Nombre de messages : 171
    Points : 817
    Réputation : 0
    Date d'inscription : 15/03/2009
    Age : 30

    Histoire complète Empty Histoire complète

    Message par Faen Sam 11 Avr - 17:05

    - Mon enfant, veux-tu ouïr ce conte, berceau de ma jeunesse, mêlant batailles et conquêtes, magie et mystère? Celui là comporte sa part d'inventions et de fantaisies d'auteur que tu apprendras à déceler, mais le reste ne résulte que de pure réalité, la réalité qui a façonné notre histoire et a engendré notre présent!

    Mon impatience était au comble. On allait enfin m'enseigner l'histoire si longtemps cachée du peuple qui m'a précédé, de mes ancêtres et de leurs traditions, de leurs prouesses et de leurs légendes. Avaient-ils été courageux et forts? Je n'en doutais point. Ils devaient être bons aussi, justes et généreux, comme les paladins des forces bénéfiques. Ils auront conquis maintes terres, terrassé maints dragons et décimé maints ennemis pour la paix et la protection de leurs femmes et de leurs enfants. De tout ça, je n'en doute pas. Mais alors, pourquoi aujourd'hui les érudits tiennent-ils tant à taire ce passé qui devrait être glorifié et chanté dans les plus grandes cérémonies? Je m'assis et écoutai le vieille homme de sa faible voix conter...

    - ...Lorsque les premiers hommes de ce monde ont accosté sur la plage de Lansaë, à l'ouest d'Argor après des années de navigation à travers les mers inconnues et indomptables, leur sentiment premier fut la surprise, car personne sur ce bâteau n'avait jamais vu la terre, le sable encore moins. Le voyage qu'ils avaient entrepris les avait menés au delà des frontières du réel, dans des lieux où se mêlent rêves et illusions.

    - Un voyage? l'interrompis-je. Notre peuple n'était-il pas pionnier de nos terres? Artisans de notre monde? Et où sont les frontières du réel? Qu'y trouve-t-on? Comment peut-on y parvenir? Ont-ils voyagé longtemps?

    - Au risque de te décevoir, les hommes n'ont pas plus vu naître le monde que toi ton père. Ils n'ont fait que se l'approprier. Quant aux réponses que tu quéris, il n'en est qu'une que je puis t'apporter. Les frontières du réel ne sont que mythes et inventions pour ceux qui n'y croient guère. Sais-tu pourquoi? Tout simplement parce que personne ne peut prouver le contraire; car lorsque les hommes ont transmis les récits de leurs périples, ils étaient orgueilleux et vaniteux, et le mensonge ne leur faisait guère défaut. Ainsi nous ne saurions aujourd'hui discerner le vrai du faux, et quand bien même y aurait-il du vrai, il ne sert à rien de s'en inquiéter car nul ne sait où elles se trouvent...Est-ce qu'ils ont voyagé longtemps? C'est peu dire! Leur voyage n'a pas seulement duré des années, mais des décennies, des générations! Aucun des hommes qui ont quitté la terre n'en ont vu nouvelle, et ce sont leurs enfants et petits enfants qui découvrirent les premiers les merveilles de l'***. De leur passé, on ne sait rien et c'est où s'arrête leur histoire que commence la mythologie. On peut cependant la retracer depuis la construction de la première ville: Hâstian. Hâstian l'ancienne... Pourquoi pensais-tu qu'on la qualifie ainsi? Elle apparait si lointaine dans l'histoire de l'Homme qu'elle est le début de son calendrier, l'an 0. Hâstian a été construite proche de la côte, sous la direction d'Argor, le jeune capitaine du navire, et elle surplombe la plage de Lansaë. A l'époque, les humains avaient peur de la terre, car elle leur était inconnue. Alors la proximité avec leur Mer les rassurait et il pouvaient dormir paisiblement...
    Les hommes ne cherchaient pas la conquête comme on la cherche aujourd'hui. Ils vivaient avec ce qu'ils avaient et ne désiraient pas plus puisqu'ils n'en avaient pas besoin. Cependant, comme une paix est toujours instable, Le sort n'a pu s'empêcher d'amener à nos ancêtres ce qu'ils n'ont pas connu depuis bien longtemps: un Ennemi. Ainsi vint à eux le peuple aux yeux clairs, les Herrins. Ils étaient venus de l'ouest, armés pour le combat et en nombre suffisant pour briser toute résistance.

    - Mais enfin, les Herrins sont des pacifiques! Il n'y a pas peuple dont la neutralité leur est supérieure en ce monde! Je ne crois pas une seconde à vos calomnies!

    - Ils le sont aujourd'hui, certes... Mais dans la période lointaine, ils étaient aussi belliqueux que les Daraks, et ils avaient un esprit de conquête. Bien sûr, ils étaient à l'aise dans leurs terres, et ne manquaient ni de ressources, ni de place. Seulement... Ils ont eu la même attitude qu'un animal marquant son territoire et faisant tout pour le défendre. Les hommes s'étaient installés sur des terres inconnues; jamais ils n'avaient imaginé y découvrir d'autres peuplades... Les Herrins avaient existé bien avant eux et tenaient à garder ce monde comme leur....
    Ainsi commença la première guerre de notre monde. La première bataille fut brève car personne ne s'y était préparé. Mais quelques Hâstiens réussirent à échapper au massacre et fuirent vers le Nord-Est, à l'insu des Herrins qui occupèrent la ville. Lorsque les réfugiés virent la haute chaîne de montagne, dans leur fascination, ils décidèrent d'établir en ces lieux la nouvelle Hâstian, "Eragg", puis sa soeur Vesra, à quelques kilomètres à l'Est. Mais les Herrins s'obstinaient, et répétèrent leurs assauts sur Eragg, qui déploya toutes ses forces pour sauver Vesra de la destruction. Eragg devint ainsi le sacrifice nécessaire à la survie des hommes. Vesra fut évacuée, ses habitants fuirent vers l'Est, et la forêt...

    -La forêt?! Mais ils sont fous! Parlez-vous bien de la forêt du Nord? N'est-elle pas maudite? Pourquoi ont-ils passé par la forêt alors qu'il y a un passage sûr par le Sud?

    - L'art cartographique n'existait pas à l'époque, pauvre sot! Et puis, il s'agit là de lieux inexplorés et chaque pas était découverte pour les éclaireurs d'antan, qui marchaient les premiers vers ces paysages! La forêt, donc... ils la traversèrent jusqu'au fleuve Rür, puis...

    -Quoi? Nos héros les plus valeureux risquent leur honneur à refuser de pénétrer dans cette forêt et ce peuple y est allé comme pour une promenade de plaisance? Vous mentez!

    -Surveille tes paroles, enfant, tu deviens insolent!

    -Excusez-moi, maître, mais avec tout le respect que je vous dois... Enfin bon! Cette forêt est le pire cauchemar de Ksandar qui n'est qu'à son orée, alors je me demande comment on a pu la traverser, qui plus est à son centre! Expliquez-moi comment s'est passée leur traversée, qu'y ont-ils découvert? Y ont-ils tué ou péri?

    -La forêt est un des plus mystérieux chapitres de notre histoire. Elle ne dévoile pas ses secrets aussi bien que la terre dont les traces de magie permettent de reconstituer son passé. La particularité des arbres de cette forêt est de retenir la magie, voire de l'absorber. C'est pourquoi les flux qu'on y perçoit sont anciens et condensés, à tel point que des phénomènes étranges peuvent s'y produire... On pourrait y voir des animaux difformes et effrayants, découvrir des arbres y prendre vie, des plantes qui s'enflamment d'un coup et sans crier garde! C'est ce qui rend cette forêt si intéressante et si dangereuse... C'est aussi pour cette raison qu'une ombre plane encore sur ce passage de leur épopée. Mais ce dont on est certain, c'est qu'ils l'ont bel et bien traversée.

    -Et comment le saurions-nous?

    -Il y a des échos de magie ancienne qui descendent le Rür, portant la mémoire du passage d'une race évoluée. Une fois qu'ils ont découvert le Rür, ils sont descendus en suivant son cours jusqu'à trouver un lac. Là, ils construisirent Brür, qui donna le nom du lac, bien plus tard.

    Alors Brür était donc une ville... C'est étrange, car dans aucun ouvrage, on ne parle d'un éponyme du lac... Il y a sûrement une explication à cela.

    -Brür était plus une sorte de village qu'une ville à proprement parler. Les hommes avaient tant voyagé qu'ils en avaient pris goût et ne supportaient plus la sédentarité. Alors certains repartirent, laissant Brür aux vieillards, aux femmes et aux enfants trop faibles pour continuer le voyage. Ils longèrent le lac et parvinrent à un autre fleuve, qu'ils nommèrent Asnar. L'endroit était idyllique, et charma tant les yeux des hommes qu'ils décidèrent d'y rester. Ce ne fut pas le cas de tous, car certains étaient persuadés que le monde leur offrirait plus beau paysage s'ils continuaient leur chemin. Et c'est à ce moment là que s'éparpillèrent les humains sur notre monde, car chaque tribu prit un chemin différent, qui les mena à Zéyrnaël, puis à Tellân'Ruï et enfin Cydias. Chaque grande ville est le lieu où une tribu s'est arrêtée, soit par lassitude, soit par conviction d'avoir trouvé l'endroit idéal. Mais chacun avait dans son cœur la nostalgie de la terre qu'ils avaient quitté, la plus belle de tous, qu'ils n'avaient pu retrouver dans un autre paysage... On l'avait nommé Sol'Dor, qui porte bien son nom. Certains de ceux qui regrettaient de l'avoir quitté s'en revinrent et se mêlèrent aux habitants qui les accueillirent à bas ouvert. Mais toutes les villes ne furent pas oubliées. Et pendant que la cité de Sol'Dor devenait peu à peu le centre du monde, l'essor de Zéyrnaël augmenta considérablement, de même pour Tellân'Ruï et Cydias. Leur population grandit, ainsi que leur prestige. Mais l'impact de la cité lumineuse semblait les influencer, car si Zéyrnaël sembler devenir sa jumelle, plus on s'éloignait du centre du monde, plus l'importance des villes diminuait. Cydias fut presque oubliée, mais elle continua d'exister, de même que Tellân'Ruï, sa grande soeur, qui formaient les ultimes remparts de la civilisation humaine.

    -Et Brür dans tout ça? Qu'est-elle devenue?

    -Brür abritait les personnes trop faibles, trop jeune, trop vieilles ou trop fatiguées pour continuer le voyage. Elle ne prospéra pas longtemps, car personne n'avait la force de la diriger et d'achever sa création. Alors elle fut oubliée, et ses quelques survivants l'abandonnèrent et se dirigèrent vers Sol'Dor. Brür fut rongée par le temps, et il n'en resta bientôt plus aucun vestige. Et lorsque les pèlerins découvrirent la cité lumière, leur joie fut telle que le petit village oublié avait quitté leurs pensées. C'est un sentiment qu'on a encore aujourd'hui, lorsqu'on découvre pour la première fois le prestige de Sol'Dor. Elle semble nous envahir d'un sentiment de sérénité, de paix intérieur. C'est pourquoi on l'appelle aussi la cité douce, car la vie y semble plus tendre, plus paisible... L'essor de Sol'Dor a marqué le deuxième âge d'or de la civilisation humaine.
    Mais les herrins n'avaient pas oublié leurs ennemis, et dès qu'ils entendirent les échos des éloges du monde des hommes, ils levèrent une grande armée, décidés à mettre fin au règne de ces parasites venus occuper leurs terres...
    L'armée était immense! Jamais on n'en a vu telle avant, et jamais plus n'en verra-t-on aussi imposante jusqu'aux campagnes contre les daraks. Sol'Dor était la première menacée, bien sûr, de par sa proximité et son ampleur. Mais l'expérience avait instruit les hommes, qui étaient cette fois prêts à recevoir leurs ennemis. Les milices des quatre grandes villes regroupèrent leurs forces à Sol'Dor pour former une armée réunissant tous les hommes dans un but commun. Ils étaient moins nombreux, moins bien armés et moins entraînés; mais sache que dans les champs de Sol'Dor, devant les portes de la cité et sous les ordres du général Ksandar, ce fut à notre peuple que sourit la victoire.

    -Comment est-ce possible? Ont-ils usé de la magie?

    -Il est de ces forces qui peuvent parfois éclipser la magie. Ces forces émanent de nos sentiments, elles nous permettent de protéger notre terre, nos biens ceux qu'on aiment quand ils courent un grave danger ainsi que de lutter pour ce que l'on croit juste, pour la liberté. Les hommes de Ksandar ont montré ce jour là leur courage dans la sauvegarde de la lumineuse, mais aussi en affirmant leur suprêmatie et leur place dans ce monde. Pour une fois, ils n'ont pas cherché à fuir, pour une fois ils ont mis fin au conflit par leur présence et non leur absence.

    -Et que sont devenus les Herrins?

    -Ils ont accepté leur défaite et ont signé un traité de paix. Une alliance a commencé avec les Herrins, qui perdure encore aujourd'hui. Les hommes ont construit la cité de Ksandar, qui sera humaine comme Herrine, gardienne de cette fraternité et frontière entre les deux nations. Sol'Dor devint officiellement la capitale du monde humain, même si elle l'était déjà dans leur coeur, et la paix put s'y installer. Mais les hommes n'avaient pas d'armée digne de ce nom. Leur milice ne pouvait pas assurer la protection d'un royaume aussi grand. Alors le recrutement commença, et on nomma Ruandal général de l'armée Argorienne. Ruandal était le chef du clan Kandâr, les maîtres de la pierre, qui s'étaient imposés comme plus puissants guerriers de l'époque. Étant donné que la gestion et l'entraînement d'une armée demande énormément de place et de ressources, les camps militaires qui s'étaient au départ établis à quelques kilomètres de Sol'Dor ne tarda pas à devenir un vrai village, dans sa superficie et son organisation. Un village de soldats, dans lequel certaines femmes s'étaient installées avec leurs enfants pour demeurer prêt de leur mari enrôlé parmi les soldats. On nomma ce village Xantal, et il ne cessa de s'accroître au point d'en devenir une petite ville fortifiée dont la taille avoisine celle de Cydias. La situation resta stable quelques années, et la vie reprit son cours. Le royaume s'agrandit, et les villes d'Erlest et de Tanuhin virent le jour avec les premières grandes expéditions maritimes et le début du commerce marin. C'est lors d'une expédition bien organisée que des explorateurs découvrirent de nouvelles terres: L'archipel de Menraël et, bien sûr, les terres de Hazad!

    S'ensuivit alors une longue énumération de technologies, croyances, habitudes de vie et ressources échangées avec ce nouveau peuple. Cette tirade m'ennuya, et je fis du mieux que je pus pour patienter jusqu'à...


    Dernière édition par Faen le Lun 18 Mai - 19:38, édité 1 fois
    Faen
    Faen
    Admin


    Nombre de messages : 171
    Points : 817
    Réputation : 0
    Date d'inscription : 15/03/2009
    Age : 30

    Histoire complète Empty Re: Histoire complète

    Message par Faen Sam 9 Mai - 14:38

    S'ensuivit alors une longue énumération de technologies, croyances, habitudes de vie et ressources échangées avec ce nouveau peuple. Cette tirade m'ennuya, et je fis du mieux que je pus pour patienter jusqu'à...

    - ... Après la mer, les humains tentèrent de conquérir les montagnes, de les franchir. Malheureusement, ils ne s'attendaient pas à bien des choses... Lorsque l'on voit aujourd'hui l'immensité de l'Anor, on ne peut s'empêcher de sourire à l'idée qu'un peuple a déjà tenté de les traverser par le haut et sans détour. Mais les hommes ne connaissaient pas, à l'époque, l'étendue de leur ignorance. Car ce n'est pas la hauteur du sommet ou la froideur du manteau de neige qui firent reculer les hommes. Il y avait autre chose: les Daraks. Aujourd'hui encore, même si ces tribus furent presque toutes exterminées, ce nom continue de fasciner et d'effrayer. Les Daraks étaient qualifiables en un mot qui reflétait toute leur nature: Prédateurs. C'étaient des chasseurs, nés pour tuer et détruire. Ils avaient cet instinct dans le sang et c'est ce qui rendait ce peuple si impressionnant, tant dans la perfection de leurs mouvements d'attaque que dans l'infaillibilité de leurs techniques de chasse. Ils vivaient dans les montagnes, qui les avaient endurcis. Mais, étonnamment, ce n'étaient pas des barbares à proprement parler. Ils étaient intelligents, possédaient des technologies déjà avancées et un grand savoir. Mais leur soif de combats était telle qu'ils en avaient fait un mode de vie. Et lors de la rencontre des deux peuple, ce fut comme si l'on avait réveillé un dragon. Les Daraks massacrèrent les premiers explorateurs et suivirent leurs traces jusqu'à remonter à Cydias. Celle-ci fit l'objet d'une attaque dévastatrice et d'autant plus meurtrière que la ville n'avait été préparée à aucune attaque puisqu'elle était isolée du monde et sans aucun ennemi. Elle en devenait une proie facile. Les Daraks descendirent le fleuve jusqu'à Tellân'Rui qui tenta de les arrêter. Mais ses efforts furent réduits à néant par des combattants bien trop puissants pour eux. Tellân'Rui fut également dévastée, et les échos des désastres parvinrent jusqu'à Sol'Dor qui envoya l'armée de Xantal, commandée par Ruandal pour briser l'invasion. Une fois arrivés dans la plaine de Srang, entre Tellân'Rui et Tanuhin, ce fut plus de dix milles lances Argoriennes qui rencontrèrent moins de mille combattants Daraks. Pourtant, dès le premier assaut, les Argoriens surent que cette guerre les conduirait droit au désastre. Les Daraks combattaient avec une technique unique, déstabilisant complètement l'organisation des hommes de Ruandal. La première bataille fut sanglante. La deuxième, puis la troisième également. A chaque nouvel assaut, ils tentèrent de mettre au point une stratégie qui pourrait les vaincre, mais rien n'y faisait: les Daraks étaient invincible, inébranlables.
    Le moral était au plus bas. Tout le monde savait qu'on avait tout essayé, qu'il n'y avait plus d'espoir et qu'il valait mieux fuir plutôt que de mourir ici. Mais, alors que les troupes s'apprêtaient à lever le camp et fuir vers Tanuhin pour rassembler plus de forces et espérer vaincre en étant protégés par les remparts de la ville, le fils de Ruandal, Askant, élabora un plan qui mettrait en jeu les meilleurs combattant et magiciens parmi les soldats. Une élite dont les pouvoirs, une fois combinés, auraient des effets dévastateurs sur leurs ennemis. Mais lorsque le plan était prêt et que l'attaque allait avoir lieu, Ruandal ne donna pas son accord, obligeant Askant et ses hommes de suivre l'armée en direction de Tanuhin. C'était la nuit, et l'on ne voyait pas alors des silhouettes se faufiler parmi les arbres et les rochers. Les hommes encore vivant le lendemain purent affirmer que ces ombres étaient bel et bien des Daraks, et que l'attaque nocturne avait achevé de briser le moral des troupes, déjà si faible. Ruandal fut également tué lors du massacre, et le commandement de l'armée revint à Askant, son unique héritier. Celui-ci put alors mettre son plan à exécution... La nuit approchant, les hommes choisis pour combattre se dirigèrent vers le camp Darak, menés par Askant. La bataille fut brève. Les Daraks, sous l'effet de surprise, ne purent se défendre contre les vagues de magie qui s'acharnaient contre eux. Le lendemain, les quelques survivants furent balayés, massacrés. Les hommes avaient gagnés, ils étaient libres! Rien ne pouvait désormais plus les arrêter. L'euphorie de la victoire les fit vivre des moments de toute-puissance, allégresse suprême, rêves éveillés... Askant s'était enorgueilli de son exploit. Il avait désormais de grands projets, qu'il pouvait tous réaliser étant donné qu'il avait en son pouvoir la quasi-totalité des forces d'Argor qui suivraient leur général où qu'il aille après cette victoire. C'est alors qu'il décida de régner sur le monde. Une idée folle, une idée de tyran. Quoi qu'il en soit, il ne put se résoudre à abandonner cette ambition, malgré les avertissements de ses conseillers... Et lorsque l'armée se mit en marche, ce n'est pas vers Sol'Dor qu'elle se dirigea, mais vers Jen'Rayl, la grande cité commerciale. C'était un choix extrêmement judicieux que d'envahir Jen'Rayl, car qui la contrôle gère également l'ultime point stratégique des commerces marins: le passage d'Esdanil. C'est ce passage qui a offert à Jen'Rayl l'accès à la richesse et au prestige. Il n'y avait pas meilleur endroit que Jen'Rayl pour instaurer la nouvelle capitale. Personne ne put rien faire pour les arrêter, car l'armée qui arrivait était justement celle qui devait la défendre... Il n'y eut pas de bataille, Jen'Rayl ouvrit les portes de la ville et se soumit presque aussitôt. Sol'Dor était indignée, mais il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse faire. On rebaptisa la cité "Askant" par éponymie et le général devint roi, roi d'Argor, roi du monde...

    La suite, je la connaissais... Le général eut les plus grandes peines du monde à assumer son rôle de roi. Car même si les habitants l'aimaient en tant que général, ils n'approuvaient guère sa montée au pouvoir. Et le roi dut faire face à un peuple résigné, contraint à obéir à un roi qui allait à l'encontre de tout ce en quoi les Argoriens croient pour son ambition personnelle. Mais ce n'est pas le peuple qui fut le plus grand obstacle d'Askant. Le peuple était un enfant comparé à la menace qui naquit en ces temps. Les criminels d'Argor se sont rassemblés pour répondre au gouvernement de fer qu'exerçait le nouveau roi. Il s'unirent pour former une guilde. Une guilde dont le but serait de mettre un terme au joug du tyran, une guilde qui viserait l'égalité, la fraternité et la liberté. Ces buts, tout le monde les ignore désormais... Mais l'Amarante naquit et perdure encore, malgré les nombreux opposants auxquels elle dut faire face. Elle s'est imposée comme la Suprême, véritable reine d'Askant car elle pouvait en faire ce qu'elle voulait. Si elle décidait qu'un barons allait mourir à une date précise, il mourrait. Si elle avait pour projet de séparer la ville en deux, cela ne lui causerait pas de problème. La seule chose que l'Amarante désire plus que tout, c'est de voir le roi tomber. Pourtant, malgré sa puissance, elle n'a pas encore réussi à tuer Askant. Réussi ou voulu, voulu ou essayé, essayé ou osé... La première personne à être surpris que le roi soit encore en vie est le roi lui-même. Pourtant, il ne fait rien pour s'assurer de sa sécurité ainsi que celle de la ville. A vrai dire, il ne fait pas grand chose. Le pouvoir lui a imposé un trop grand nombre de responsabilités sans qu'il ait eu le temps de les assumer. C'est devant cette passivité du roi que des citoyens se sont rassemblés en un nom pour lutter contre la fleur noire à l'instar du roi dont ils refusent le joug. Ils sont devenus la Milice, et luttent encore aujourd'hui pour défaire la maîtresse de la nuit et faire naître l'aube nouvelle... l'Amarante, se sentant en danger, décida de riposter en partageant ses forces en deux guildes. Une nouvelle force naquit alors, celle qu'on nomme aujourd'hui "Elresinra". Avec l'Elresinrä, la guilde pouvait continuer son commerce nocturne et mener la guerre contre ses opposants en même temps sans souffrir aucun trouble dans son organisation. L'Elresinrä fut un désastre pour tous ceux qui rêvaient d'une aube nouvelle. L'Arasnaed, la Feuille Morte, L'orchidée noire et bien d'autres guildes furent écrasées par la marée de l'Amarante et l'Elresinrä. Seul restait debout la Milice, qui avait réussi à dissimuler ses repaires aux espions ennemis le temps de mettre au point des défenses et une organisation qui pouvaient se permettre l'orgueil de prétendre rivaliser avec celles de l'Amarante...

    La suite, vous la retrouverez dans le contexte de l'histoire Wink

      La date/heure actuelle est Sam 11 Mai - 15:08