Nom : Kramloc, loup serpentin.Localisation : Dans les montagnes au
Nord de Cydias ou à l'orée des bois à l'
Est de cette ville.
Légendes : De nombreuses histoires courent au sujet de la figure de Kramloc, des légendes locales comme à Cydias où l'on s'en sert pour effrayer les enfants et mêmes des mythes primitifs Andoriens. En effet, on sait qu'il a été considéré comme une divinité de l'Andor par certaines peuplades des montagnes : il permettait le passage des personnes les plus âgées vers une terre de plaisirs renouvelés, délaissant l'Alvadoria pour un monde plus serein. On raconte aussi qu'il fallait réussir à lui arracher quelques poils pour devenir chef de la tribus. Mais la légende Andorienne la plus intéressante est celle qui court sur ses origines et sur ses étranges pouvoirs.
Il est dit que durant une nuit d'hiver glaciale, sous des gerbes de flocons impétueux, tous les êtres vivant de l'Andor pliaient, cédaient. Le froid venait à bout des plus épaisses toisons, les animaux qui ne s'étaient pas réfugiés à temps périssaient, les dépouilles léchées ardemment par un vent violent, prédateur puis recouvertes peu à peu par un tapis de neige compacte. Les hommes peinaient à se réchauffer, certains racontent que les plus robustes attisèrent le feu toute la nuit, y jetant des brassés de petit bois secs pour faire surgir de longues et majestueuses flammes. Pourtant, un animal : un grand loup noir aux crocs acérés, parvenait miraculeusement à traverser cette tempête, guidé par son instinct il fonçait, les pattes meurtries par la morsure givrée du sol, vers un mirage, une illusion qui ne quittait plus son esprit. Il cherchait, désespérément ce lieu qui miroitait derrière ses sombres paupières, cet endroit que tout son corps le pousser à trouver. On dit qu'il mit deux heures à s'y rendre, deux heures au cours desquelles sont corps subit les pires atteintes, détrempé, glacé, il se déplaçait maintenant lentement telle une statue de glace, de glace mais dont le coeur brillait du désir ardent de trouver l'endroit. Il le reconnut directement et trouva la force d'accélérer le pas. On raconte qu'il y trouva une boule de magma grouillant, argentée, un ensemble qui semblait trouver sa cohésion par le mouvement perpétuel de chacun de ses composants, d'ailleurs cette sphère venimeuse semblait se désagréger. Le loup en s'en approchant pût entendre une voix qui, était en faite la composante d'une multitude de voix, seule et unique dans un écho parfait. Ils étaient là, se faufilant les uns entre les autres, les serpents de la montagne, ils s'étaient tous réunis pour essayer tant bien que mal de protéger leurs longs corps froids de cette intempérie divine et fatale, ils avaient attiré ce fier animal jusqu'à eux. Les serpents périssaient tour à tour, et les survivants s'efforçaient de maintenir la cohésion de leur groupe. Hypnotisé, le loup s'approcha, et la petite mais multiple voix lui demanda de la protéger, de la réchauffer. La légende veut que le loup, congelé, les mange, et les places dans son estomac bien au chaud, sans les mâcher. Toutefois, épuisé, rassasié, le loup s'endormit et les serpents, bien qu'au chaud périrent physiquement, mais leurs esprits se lièrent à celui du loup, et cohabitèrent avec celui-ci. On dit que de cet étrange mélange le loup tira la capacité d'invoquer les esprits des serpents, qui, émanant de son corps se précipiteraient sur ses proies, ses ennemis pour leur dérober leur énergie vitale.
Faits confirmés : La garde de Cydias rapporte que certains soirs on peut voir dans les montagnes courir d'étranges lueurs bleues, celles-ci sont pour certains des sortes d'aurores boréales, ou encore issues de la réverbération de la lumière de la lune sur la neige, mais d'autres soutiennent que ce sont les esprits serpents qui émanent du corps de Kramloc le loup serpentin. D'autres rapports parlent de troupeaux décimés mais sans aucunes blessures apparentes comme vidés de toute substance vitale. Ils stipulent, malgré tout, la disparition d'une ou deux bêtes, ce qui correspond à la ration d'un grand loup.
Dangerosité : On ne sait pas si cette créature existe réellement, les habitants de Cydias lui attribuent deux morts, deux bergers qui seraient partis le traquer et qui ont été retrouvés, le corps figé, sans blessures visibles.